sportives, les femmes ne pratiquaient que très rarement un sport.
Les Bourderies, hier et aujourd’hui
Durant la reconstruction de Nantes, qui s’étend jusqu’aux années 1960, les immeubles poussent aux Bourderies. Les usines près de la Loire fournissent du travail aux habitant.es. En 1967, Josiane entre chez Waterman : « L’usine sortait de l’ordinaire. Il y avait un bus spécial, une crèche, une infirmerie, un docteur... » Elle employait environ mille ouvrières. « Tout a changé quand la patronne a vendu à des Américains. » Nous étions en 1987. Récemment la délocalisation en Pologne a occasionné beaucoup de licenciements. Il en va de même dans quasi toutes les usines de la
Loire. Les Bourderies se sont attristées.
Cela n’empêche pas Josiane et Monique de s’intéresser activement à leur quartier. Depuis sa retraite, Josiane fait partie de la CNL (Confédération nationale du logement). Elle s’est rebellée, entre autres, contre la construction de nouveaux bâtiments sur l’espace vert, planté de vieux arbres rares, devant l’immeuble qu’elle habite. En tant que propriétaire de sa maison, Monique a eu du mal à se faire admettre dans les réunions de riverains : « Pourtant, j’habite en face, ça me concerne ! ». Les deux femmes s’inquiètent d’incohérences dans le projet, de l’opacité des informations qu’elles reçoivent. Elles ont fait venir la presse et ne renoncent pas, mais « c’est lourd ». ■
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