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L’alimentation générale
Thérèse Drouet tenait une alimentation générale rue Galilée. Tous les matins à 5 h, son mari, qui occupait un autre emploi, partait au Champ de Mars chercher les fruits, légumes et autres produits frais proposés par des producteurs régionaux. « Il y avait de tout dans ce magasin. Même du crédit ! Beaucoup même, en ce temps-là. Les gens marchaient au carnet. Ils réglaient souvent à la quinzaine car ils étaient payés comme ça. » Thérèse connaissait tous les potins du quartier : « Il fallait avoir un cadenas ! Mais je n’ai jamais eu de problèmes, je savais me taire. J’ai passé de bons
La télévision
Lucie Gouleau est arrivée de son Vietnam natal chez sa belle-mère, une des premières habitantes de la cité des Bourderies. « C’était un champ ! », dit-elle. Son mari était officier et ils avaient trois enfants. Lorsqu’il mourut en Algérie, Lucie avait 29 ans. Elle devint, sans enthousiasme, assistante dans une école maternelle. « On m’a dit que ce n’était pas un travail pour une femme d’officier. J’ai passé un diplôme et j’ai travaillé dans les bureaux du service maritime. » L’éducation de ses enfants a monopolisé son temps. Elle suivait des principes bien établis : « Je n’ai
moments. » L’alimentation générale a fermé en 1970, vaincue par la concurrence du supermarché.
Faire ses courses
Après l’installation du premier supermarché, en 1967, Yvette Vidal a continué à aller faire ses courses tous les matins. « C’était ma sortie. Je retrouvais les mêmes personnes pour monter les neuf cents mètres d‘une rue qui montait dur. On discutait
de tout et de rien. » Yvette se souvient que « on ne bougeait pas tellement. Les jeunes sortent beaucoup. On ne peut pas voir les choses pareilles. »
pas achetéde télévision avant que mon fils aîné ait 18 ans ! Avant, ils allaient la regarder chez leurs grands-parents. A condition qu’ils
n’aient pas écrasé mes fleurs ou cassé une
vitre avec un ballon ! »
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