Ayant précédemment travaillé devant une autre école, Claudine Calvet totalise vingt ans de carrière, dans un métier qui s’est imposé à elle le plus naturellement du monde : « C’est venu comme ça. Je le faisais bénévolement avec les parents d’élèves. Puis la mairie me l’a demandé... ».
Une évidence pour cette Nantaise de naissance, qui dit être « tout le temps avec des enfants. Ils me rendent bien. Ça me plaît énormément. »
Après le dernier passage pour la sortie à 16 h 30, elle n’a pas le temps de s’attarder. D’autres écoliers, du CP à la 5e, l’attendent pour l’aide aux devoirs qu’elle a elle-même organisée. Elle les suit individuellement, sollicitée par des parents avertis par le bouche à oreille.
Devant l’école Lucie Aubrac, Claudine Calvet croise de vieilles connaissances. « Certains enfants sont devenu.es des parents, s’amuse-t-elle. Ça fait drôle. » Bien sûr, elles et ils se souviennent d’elle. Car elle n’est pas du genre à regarder stoïquement passer les petit.es usager.es. Elle règle la circulation avec les enfants.
Outre s’informer des nouvelles de chacun.e, elle explique à toutes et tous le comportement à adopter. Puis elle leur confie la mission de l’enseigner à leurs parents. Gare au parent qui, faute d’avoir appliqué les règles de sécurité, se voit donner un carton rouge : elle ou il doit alors offrir à l’enfant un paquet de bonbons.
Comme avec les parents, Claudine Calvet parle avec les enseignant.es. Elle participe à la kermesse de l’école.
Sa bienveillante attention en fait une des figures du quartier. Et le reste du temps ? Ses propres enfants sont adultes,
mais elle s’occupe régulièrement de ses petits enfants.